C’est ici toute la difficulté !
Mais abordons les choses simplement.
Dans l’article précédent nous avons observé la lumière de notre espace et avons constaté :
qu’elle est changeante,
qu’elle se pose différemment sur notre sujet en fonction de sa position par rapport à la lumière,
et que la distance entre le sujet et la source de lumière est importante.
Ces concepts semblent logiques et faciles, mais est-ce qu’ils le sont vraiment ? ;)
Souvent, pour obtenir une ambiance souhaitée et éclairer convenablement notre sujet, nous sommes amenés à modifier la lumière existante.
La diffusion
Pour diffuser la lumière ambiante, on va interposer un matériel de diffusion ou diffuseur entre la source de lumière et notre sujet.
Ce diffuseur va nous aider à obtenir une lumière plus homogène, plus agréable parfois, plus équilibrée.
La diffusion va également estomper les ombres créées par une lumière trop directe comme celle d’une journée très ensoleillée.
Le matériel de diffusion va devenir du coup notre source de lumière principale.
Un diffuseur c’est aussi une couche supplémentaire, donc il aura un impact sur l’exposition de la scène. Souvent on a besoin de changer les paramètres de notre appareil pour régler ceci.
Image créée avec une lumière naturelle diffusée
La taille de ce diffuseur est importante :
· elle doit couvrir à minima le sujet et la scène
· pour la photo culinaire, un diffuseur de petite taille peut suffire, cependant un grand diffuseur (>100cm) peut s’avérer souvent utile et versatile, notamment pour créer des ambiances très lumineuses
Comment se présentent-ils ces diffuseurs de lumière ?
Les plus répandus viennent en forme ronde ou octogonale et se trouvent facilement sur Internet ou dans les magasins spécialisés.
Des diffuseurs maisons peuvent être fabriqués, à partir des draps blancs ou papier cuisson blanc, mais je n’ai jamais utilisé pour vous en parler plus. A tester !
Lumière de remplissage (ou fill light)
Souvent notre source de lumière principale ne sera pas suffisante pour éclairer convenablement notre sujet.
C’est ici qu’intervient cette lumière appelée de remplissage qui est dans des termes simples une source secondaire de lumière, qui apporte un complément à la source principale.
En lumière artificielle, il s’agira d’un deuxième flash ou lampe par exemple.
En lumière naturelle, l’utilisation d’un réflecteur blanc peut jouer ce rôle.
En interposant un réflecteur à proximité du sujet nous « remplissons » le côté respectif de lumière, nous apportons donc plus d’éclairage à notre scène d’une manière très simple sans modifier aucun paramètre de notre caméra.
Pour créer cette image un réflecteur blanc est posé à droite du sujet, très proche mais sans gêner la scène.
Les ombres de trop sont ainsi réduites, afin d’arriver à l’ambiance souhaitée.
Dans certaines conditions, notamment pour la création des ambiances clair-obscur un réflecteur noir sera utile.
Ce réflecteur apportera de la puissance aux ombres ou peut en créer des nouvelles.
Un réflecteur de base, très facile à trouver, c’est le carton mousse ou plume, de qualité et assez épais, repérable en magasins d’art. Variez les tailles pour différents besoins.
Récapitulons :
un diffuseur apporte de l’harmonie à notre scène
la taille de ce diffuseur a un impact sur l’ambiance créée et, en général, grande taille rime avec ambiance douce
nous avons mentionné deux types de lumière : lumière principale et lummière secondaire ou de remplissage
la lumière de remplissage apporte un complément d’éclairage et peut être créée à partir d’un réflecteur en carton blanc de taille proportionnelle à notre sujet
Dans un prochain article nous allons aborder un sujet un peu technique mais très important : la distance de notre sujet par rapport à la source de lumière.
D’ici là, restez créatifs !